On jase de plus en plus de l'avenir du poker, surtout depuis le 8 juin dernier, date de l'entrée en vigueur des premières licences attribuées par l'Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL) en France. Est-ce que du poker étatisé va résoudre tous les maux? Est-ce que du poker étatisé va donner une meilleure image aux salles de poker en ligne? Est-ce que les gens vont avoir plus confiance en ces mêmes salles?

La semaine dernière , PokerCollectif vous donnait l'exemple inspirant de l'Italie où le poker en ligne est en pleine expansion. Rappelons que l'Italie s'est inspiré de la France quant à son système d'attribution de licence. Par contre, tous ne sont pas aussi optimistes.

Une récente étude du cabinet Xerfi Research (Paris et jeux en ligne: Poker, paris hippiques et sportifs, panorama concurrentiel et perspectives à l'horizon 2013 ) estime qu’il ne pourra rester que quelques opérateurs forts d’ici à 2013. La réputation des salles pourrait jouer pour beaucoup lors de l'épuration des opérateurs:

"Ces derniers [les PokerStars et Full Tilt Poker de ce monde]sont dans la position la plus favorable et bénéficient d’avantages concurrentiels liés à leur présence historique sur le marché. Ils ont ainsi pu construire une marque forte depuis de nombreuses années, susceptible d’emporter la confiance du consommateur, ce point étant l’une des clés du succès dans le secteur".

Selon cette étude, seule les salles de poker avec un assez bon bassin de joueurs pourront continuer d'exister et que la sélection de la loi naturelle aura raison des salles les moins performantes. Avec le rake et les taxes de toutes sortes, la tentation pour les Français de jouer sur des sites "illégaux" (étrangers) se fait de plus en plus grande. Pour un joueur de poker marginalement gagnant, un rake de 1% ou 2% supérieur peut faire une grosse différence. C'est la différence entre être gagnant et être break even (autrement dit, +/-0).

Selon la même étude, le marché du poker en ligne en France est estimé à 140M d'euros par année. D'ici 2013, il pourrait n'être que de 300M d'euros. Une  hausse moins forte anticipée que pour les paris sportifs. Toujours selon cette même étude, les chiffres pourraient diverger selon l'avenir qu'aura le poker sur nos téléphones portables. Le marché des paris hippiques quant à lui devrait passer de 200 millions à 400 millions d'ici 2013.  En gros, le marché des paris en ligne en France est aujourd'hui évalué à 800 millions d'euros et pourrait atteindre les 2 milliards d'euros d'ici 2013.

Est-ce que l'avenir du poker en ligne passera vraiment par les téléphones cellulaires ? La fermeture des frontières est-elle vraiment la meilleure des idées? Combien de pays suivront l'exemple de la France? Quels seront les opérateurs encore en place en 2013? Est-ce que comme l'étude du cabinet Xerfi le suggère, seuls les plus gros opérateurs réussiront à survivre dans les années à venir? Que feront les leaders d'aujourd'hui pour faire mentir ces prévisions plus ou moins optimistes?

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