Des médicaments pour réduire la dépendance au jeu?

Une expérience menée par des scientifiques américains sur des rats tentait de répondre à la question suivante: peut-on contrôler/guérir/diminuer la dépendance au jeu par des médicaments?

À la tête de l'étude, Paul Cocker, en collaboration avec des chercheurs de l'University of British Columbia. Les résultats de l'étude ont intéressé plusieurs médias comme le Business Week et PokerFuse.

Le but de l'étude était donc de mieux comprendre le fonctionnement cérébral de la dépendance au jeu d'argent. Comme c'est souvent le cas pour ce genre d'étude, on a eu recours à des rats.

 L'étude s'est déroulée sur 16 mois alors que 32 rats ont été placés dans des conditions similaires à celles d'un joueur dépendant aux jeux d'argent et qui serait dans un casino de Las Vegas.

Les scientifiques ont même recréé le même mécanisme que les leviers de machines à sous (les leviers que l'on tire pour activer la machine). Ils ont mis en place deux leviers avec trois lumières et des morceaux de sucre (le sucre ici qui remplace l'argent comme vous l'aurez deviné).

Les rats étaient donc libres d'actionner l'un ou l'autre des deux leviers, puis de patienter devant les trois diodes en espérant que chacune finisse par s'allumer. Pour que les souris soient récompensées (par le sucre), il fallait que ces 3 lumières s'allument.

Les chercheurs, avec cette expérience, ont remarqué que les rats avaient des réactions similaires à l'homme lorsqu'elles avaient des situations presque gagnantes (lorsque 2 des 3 lumières s'allumaient).

Les situations "presque gagnantes" jouent un rôle important dans la dépendance aux machines à sous. Certains rats interprétaient même les situations "presque gagnantes" comme des situations gagnantes en se dirigeant vers les blocs de sucre, comme s'ils allaient être récompensés.

Pour les guérir, les chercheurs ont réussi à bloquer les récepteurs dopaminergiques D4 (pour les curieux, vous pourrez en lire plus sur le sujet sur cette page Wikipédia) grâce à des médicaments. Ce blocage contribuait à atténuer les comportements de dépendance.

Même si l'étude semble être un succès avec les rats (en ce sens qu'il existe un médicament), peut-on en conclure qu'il en sera de même pour l'homme et que des médicaments pourront guérir n'importe qui de la dépense au jeu? Il est évidemment beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions.

Pour ceux qui veulent en lire plus sur le sujet, vous pourrez consulter l'article publié sur le site de l'université UBC.

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