No limit hold'em: Theory and practice de David Sklansky et Ed Miller est probablement l'ouvrage le plus complet, abouti, avancé et intelligent écrit sur le hold'em sans limite. L'ouvrage s'adresse à des joueurs intermédiaires ou avancés puisqu'aucune introduction sur le poker n'y est présentée. Si le concept de « cotes du pot » par exemple, vous est étranger, vous pourrez vous référer aux nombreux autres ouvrages qui y font référence.
Par Jean-François 'Kidam' Mercure
No limit hold'em: Theory and practice de David Sklansky et Ed Miller est probablement l'ouvrage le plus complet, abouti, avancé et intelligent écrit sur le hold'em sans limite. L'ouvrage s'adresse à des joueurs intermédiaires ou avancés puisqu'aucune introduction sur le poker n'y est présentée. Si le concept de « cotes du pot » par exemple, vous est étranger, vous pourrez vous référer aux nombreux autres ouvrages qui y font référence.
Le livre est divisé en deux grandes parties et chacune de ces parties est à son tour divisée en plusieurs parties. D'un coté, les « Concepts et armes » et de l'autre, la partie nommée « Fondamentale » qui se veut la partie théorique utile à la seconde partie que je dirais plus « pratique ».
D'emblée, les auteurs annoncent leur théorème de départ qui, librement, se dit: « Chaque fois que vous jouez une main de manière différente de si vous connaissiez la ou les mains de vos adversaires, vous commettez une erreur ».La partie « Fondamentale » se veut le « guide » de celui ou celle qui veut justement minimiser ses erreurs. Elle cherchera de plus à outiller le joueur en lui montrant à:
Le livre est divisé en deux grandes parties et chacune de ces parties est à son tour divisée en plusieurs parties. D'un coté, les « Concepts et armes » et de l'autre, la partie nommée « Fondamentale » qui se veut la partie théorique utile à la seconde partie que je dirais plus « pratique ».
D'emblée, les auteurs annoncent leur théorème de départ qui, librement, se dit: « Chaque fois que vous jouez une main de manière différente de si vous connaissiez la ou les mains de vos adversaires, vous commettez une erreur ».La partie « Fondamentale » se veut le « guide » de celui ou celle qui veut justement minimiser ses erreurs. Elle cherchera de plus à outiller le joueur en lui montrant à:
- Manipuler la taille des pots
- S'ajuster correctement à la taille des stacks
- Gagner la bataille des erreurs
- Lire les mains
- Manipuler ses adversaires afin qu'ils fassent plus d'erreurs qu'ils ne le devraient
Le reste de la partie « Fondamental » détaillera ces points de même que plusieurs autres aspects essentiels sur le poker hold'em sans limite.
La deuxième partie est à mon sens plus « intéressante » puisque l'on entre dans le vif du sujet avec des concepts clair, énoncés sous forme de boutade, qui peuvent s'appliquer à toutes nos sessions de poker.
Au nombre de 60, ils sont probablement ce que j'ai lu de plus utile à mon poker jusqu'à aujourd'hui.
En voici donc quelques-uns que j'ai jugés intéressants, résumés en mes mots.
1- Lorsque vous êtes dans le doute, misez plus. Il est toujours difficile de savoir combien miser exactement. Dans le doute, misez un peu plus que ce que vous croyez suffisant pour faire le travail. Si vous misez pour bluffer, votre mise sera encore plus convainquante. Si vous misez parce que vous avez une très bonne main, vous rentabiliserez encore plus celle-ci. Si vous avez une main moyenne et que vous recevez un call, votre décision sera plus loin, plus facile à prendre. De plus, si vos adversaires vous voient « overbetter » vos mains moyennes, ils hésiteront moins à caller vos monstres.
4- Quelques fois, il est bon de bluffer pour contrer un bluff. Si vous êtes à la rivière en heads-up et que vous n'avez qu'une main moyenne (ou très moyenne) vous devrez miser (appelons ça un bluff, ou un semi-bluff), soit pour faire coucher votre adversaire, soit pour ne pas montrer de la faiblesse (ce qui lui ouvrirait la porte au bluff).
5- Lorsque vous vous assoyez à une table, tentez de déterminer si vos profits proviendront de gros pots ou de plusieurs petits pots. Si par exemple le joueur le plus mauvais est bien garni, arrangez-vous pour lui faire commettre des erreurs et faites votre argent avec de gros pots. Si à l'inverse il est très serré, tentez quelques bluffs et visez les petits pots. Soyez très agressif contre ce genre d'adversaires.
8- Lorsque vous êtes sur les blinds, votre mise préflop devrait être plus grosse que d'habitude. Sklansky donne 3 raisons à ça.
1- Puisque vous serez hors-position le reste de la main, vous pouvez vous contenter du pot immédiatement. De plus, vous voulez que le moins d'adversaires possible soient au flop étant donné votre désavantage au niveau de la position.
2- Une mise plus forte va décourage celui ou celle qui voudrait vous caller simplement parce qu'il ou elle a la position.
3- Votre mise doit éloigner les mains faibles qui pourraient vous causer du trouble. Vous voulez pouvoir mieux évaluer les possibilités de mains de vos adversaires.
9- Les mises sont généralement plus importantes que le pot. Puisque vous jouerez souvent avec des stacks profonds, le pot sera souvent plus petit qu'eux. Votre but premier sera donc de minimiser les pertes de mises de vos stack plutôt que de gagner le pot. En d'autres mots, vous ne pouvez gaspiller une mise de 50$ pour gagner un pot de 30$. Cette logique n'est pas applicable au limit hold'em.
11- Une grosse mise est souvent une information très importante. Si à la rivière vous voyez votre adversaire faire une grosse mise et que vous n'avez aucune idée de ce qu'il peut avoir et que rien à votre avis ne fait de sens étant donné le déroulement de la main, vous pouvez quand même raisonnablement le mettre sur une grosse main. Même si 4-7 qui donne une main très forte n'est pas le genre de main qu'il pourrait jouer, vous pouvez tout de même le placer sur 4-7.
16- Il peut être bon d'overbetter ses mains moyennes. D'un coté, vous pourrez gagner immédiatement le pot et de l'autre (si vous arrivez à un showdown) cela incitera vos adversaires à caller vos futurs overbets lorsque vous aurez des mains très fortes.
17- Lorsque votre raise préflop est callé, il est préférable de checker au flop. Si votre main ne s'est pas améliorée, cela vous permettra de voir l'action de vos adversaires et si vous avez floppé un monstre, cela vous permettra de faire un check-raise efficace.
19- Retirez-vous d'un pot protégé si vous n'avez pas une très bonne main. Un pot protégé est un pot dans lequel il y a plusieurs joueurs, un joueur all in ou un pot avec plusieurs joueurs très lousses.
20- Quelques fois il est préférable de limper AA. Si vous êtes UTG ou UTG+1+2, vous devriez limper vos AA si la table est agressive. De cette manière, vous cacherez mieux votre main et vous aurez la chance que quelqu'un essaie de vous sortir de la main préflop.
22- AK est une main idéale pour se mettre all in au préflop. AK est favorite à n'importe quelle main qui n'est pas une paire. Elle est à peine en arrière vis-à-vis n'importe quelle paire jusqu'à QQ. Les deux seules mains vraiment plus fortes sont KK et AA. Et comme vous avez déjà 1 A et 1 K, les chances que quelqu'un ait AA ou KK sont réduites. De plus, vous avez de grosses chances de ramasser les blinds parce que tous les joueurs se seront couchés au préflop.
25- Le bouton est le pain et le beurre du joueur de poker au no limit. Vous devriez jouer un plus grand éventail de mains lorsque vous êtes sur le bouton.
26- Lorsqu'il y a des antes dans un tournoi, augmentez toujours la grosseur de vos mises préflop.
28- Avec une bonne main, il est préférable de miser gros pour pouvoir mieux évaluer les mains de nos adversaires ou pour bâtir un bon pot.
36-Soyez plus enclins à slowplayer une bonne main que la noix (la meilleure main possible). Vous connaissez déjà les raisons de slowplayer une bonne main. Pour ce qui est de ne pas slowplayer la noix, c'est une question de pot. Si vous avez JJ sur un flop J-6-6 (ce qui n'est pas la noix, mais tout comme) et que vous ne misez pas, vous pouvez perdre l'argent de celui qui vous paiera avec A6 ou K6 ou même J6 qui à son tour, pourrait slowplayer la main. Bref, avec la noix, le « bet for value » est très important.
37- Lorsque vous suspectez votre adversaire d'être sur une « draw », misez un moins gros pourcentage du pot au tournant qu'au flop. La raison toute simple est qu'il ne reste qu'une carte à venir plutôt que deux au flop.
38- Vous pouvez miser plus fort vos draws qui ne seront pas des noix que celles qui en seront. De cette façon, votre adversaire aura plus de chances de se coucher avant le showdown.
40- Un flop sans possibilité de draw apparente devrait être misé moins fort qu'un flop du genre Ac-9c-Tc.
42- Si vous checkez sur la rivière, la plupart des joueurs vont miser de manière significative seulement avec une très bonne main ou sur un bluff. Avec une main moyenne, votre adversaire aura sûrement tendance à checker à son tour.
43- Ce n'est qu'en de rares occasions qu'une grosse mise sert à passer un gros bluff. N'oubliez pas que les grosses mises sont réservées pour les grosses mains. Rares seront les joueurs à miser gros pour tenter de bluffer.
46- Ne pensez pas seulement à ce que peut avoir votre adversaire, pensez aussi à la main que votre adversaire pense que vous avez.
49- Si un joueur fait une grosse mise au flop lorsqu'il y a plusieurs joueurs dans la main, il a sûrement une main acceptable, mais pas une très bonne main.
50- Si un joueur fait une mise significative au flop et qu'il reçoit plusieurs calls, celui qui, après, mise le tournant, devra être respecté.
À moins qu'il s'agisse d'un très gros bluff, ce joueur a une main assez solide. Vous pouvez difficilement bluffer plusieurs joueurs qui ont déjà callé un flop. Vous pourrez aussi figurer que ce joueur est prêt à jouer un gros pot. Il n'est suggéré ici de caller la mise qu'avec une très bonne main.
51- En tournoi, avec une très bonne main sur la rivière, il est préférable de miser moins que trop. Il est préférable de miser un montant qui a beaucoup de chances d'être callé qu'une grosse mise qui ne le sera probablement pas. Le facteur temps fait que vous ne serez probablement jamais callé si vous miser trop sur la rivière (à moins que votre adversaire aie une meilleure main évidemment). Ne perdez pas l'occasion de cumuler une mise de plus. En tournoi, chaque jeton est important.
59- N'aidez pas vos adversaires à jouer correctement. Vous devez miser de sorte que vos adversaires commettent des erreurs. Par exemple, ne vous arrangez pas - sur la rivière - pour miser de telle sorte que toutes les mains battues se couchent. Vous perdrez une belle occasion de bet for value. Si vous avez une straight sur la rivière quand le tableau donne une possibilité de flush et que vous misez trop, vous ferez coucher tous les 2 paires, brelans, sets, etc, et prendrez le risque de perdre beaucoup trop de jetons advenant qu'un ou plusieurs adversaires aient une flush. Vos adversaires n'auront pas ici la possibilité de faire de mauvais call et ceux qui vous battent vous prendront plus de jetons que vous n'auriez dû leur donner.
Des questions ou des commentaires sur cet article? Cliquez ici.
-
La difficulté à être pro< Précédent
-
Sklansky-ChubukovSuivant >