Par Tommy Angelo
Une des choses les plus difficiles à apprendre au Hold'em sans limites est de bien ajuster ses mises. Nous avons déjà parlé de la manière de soutirer le plus d'argent possible sur la rivière avec les noix, mais qu'en est-il lorsqu'il reste une carte à venir?
La bonne mise dépendra de ce que vous aurez en tête lorsque vous miserez, de votre but, de la taille des stacks, de la psychologie et d'un autre nombre de facteurs.
Le fait d'ajuster ses mises est quelque chose qui est très lié au Hold'em sans limites (contrairement au Hold'em avec limites) et ironiquement, plusieurs joueurs ne prennent aucun temps de réflexion lorsque vient le temps de miser. Ils ne font que miser d'un montant « standard » ou ils laissent leurs émotions décider du montant à miser.
Dans cette section, je vous donnerai quelques grandes lignes théoriques pour vous aider à décider du montant à miser. Ce ne sera pas une formule rigide genre « livre de cuisine » pour déterminer du bon montant à miser, mais après avoir lu cette section, vous serez en mesure de savoir quels facteurs il faut considérer lorsque vient le temps de miser.
Les règles de base
Généralement, lorsque nous analysons une chose, il est bon de partir simplement et d'ajouter de la complexité au fur et à mesure. Et c'est ce que nous ferons en énonçant cette règle simple et évidente:Si la main de votre adversaire est moins forte que la vôtre et que vous en êtes certain, misez plus que ce que votre adversaire pourra profitablement appeler.
Par exemple, vous avez Ah-As
sur un flop
Qd-7d-2c-4s.
Votre adversaire a checké dans un pot de 100$. C'est votre tour à parler. Votre adversaire et vous avez tous les deux 400$ devant vous. En s'appuyant sur l'action au flop, vous êtes presque certain que votre adversaire a 2 carreaux en main, lui donnant un tirage à la flush. (Ignorez ici les raisons qui font que vous connaissez si précisément la main de votre adversaire. Nous parlerons plus loin des situations imprécises).
Neuf cartes (tous les carreaux sauf les deux sur le tableau et les deux qu'il a en main) pourront lui donner une main gagnante sur la rivière. Par conséquent, il sera underdog (dominé) à 3.9 contre 1 (9/44). Misez suffisamment pour ne pas lui donner les cotes pour faire l'appel (des cotes de moins de 3.9 pour 1).
Étant donné que vous connaissez exactement sa main, ses cotes implicites ne sont pas meilleures que les cotes du pot parce que vous vous coucherez si un troisième carreau tombe sur la rivière. Si cela arrivait, son gain serait de 100$ plus votre mise au tournant. Une mise de 40$ lui offrirait des cotes du pot de 3,5 pour 1 (140$ pour 40$) donc misez au minimum ceci. (40$ est la réponse théorique. En pratique, il pourra appeler plus s'il pense qu'il pourra obtenir une mise de plus sur la rivière s'il frappe sa flush).
Lorsque votre adversaire peut avoir un ou plusieurs tirages
Dans le dernier exemple, nous connaissions exactement la main de notre adversaire. En pratique, c'est rarement le cas. Vous pouvez savoir que votre adversaire est sur un tirage, mais vous ne saurez pas s'il s'agit d'une straight, d'une flush, d'une paire intermédiaire, etc.Supposons que vous ayez encore Ah-As sur le tournant dans un pot de 100$ avec 400$ devant vous. Mais maintenant, le tableau est Jd-Td-6c-9c. Vous êtes presque certain que votre adversaire a un tirage, mais vous ne savez pas si c'est un tirage au carreau (d) ou une straight. Il pourrait avoir un tirage « backdoor » au trèfle (c) avec une main comme Ac-Tc.
Peu importe le tirage qu'il a, il aura 8 ou 9 outs (des combinaisons de straight et de flush, ou des tirages aux paires sont aussi possibles). Les cotes pour compléter sa main sont d'environ 4 pour 1.
Malheureusement, votre adversaire ne vous aidera pas en vous disant sur quel tirage il est. Si un des tirages évidents se complétait sur la rivière (n'importe quel carreau, roi, dame, 8 ou 7) il pourrait bluffer, même si cette carte ne l'a pas aidé.
Maintenant, vous ne pourrez pas vous coucher sur la rivière simplement parce qu'un carreau est tombé et que votre adversaire mise. Dépendamment du montant de sa mise et du nombre de fois où il pourra bluffer, vous devrez soit vous coucher, soit faire l'appel. Mais dans les deux cas, vous perdrez de l'argent; si vous appelez, certaines fois vous serez battu et si vous vous couchez, certaines fois, on vous aura bluffé.
Étant donné que votre adversaire pourra obtenir de l'argent de vous sur la rivière, ses cotes implicites seront plus grandes que les cotes du pot. Une mise lui donnant des cotes un peu plus mauvaises que les cotes du pot ne sera pas suffisante. Vous devrez miser d'un plus gros montant pour éviter qu'il ne fasse l'appel de manière profitable.
Si votre adversaire peut avoir un ou plusieurs tirages, misez d'un montant plus élevé que si vous savez exactement quel tirage il a.
Ne misez pas trop
Une fois que vous avez observé les règles de base et misé plus que le montant profitable que votre adversaire peut appeler, vous devriez maintenant l'inciter à faire l'appel. La raison est simple: votre mise aura fait que l'appel sera pour lui une erreur et vous voudrez que votre adversaire fasse cette erreur (même si quelques fois, cela vous fera perdre des pots).Même si le fait d'aller all in empêchera votre adversaire d'appeler profitablement, ça reste une chose stupide à faire. Une mise aussi énorme sortira votre adversaire du pot et l'empêchera de faire une erreur: vous l'inciterez à jouer correctement. Selon le Théorème fondamental du poker, vous devez éviter de forcer vos adversaires à jouer correctement. Mettez-les en face d'une décision, laissez-les faire des erreurs.
Misez plus que votre adversaire peut appeler profitablement, mais ne misez pas trop pour sortir votre adversaire du pot. Misez d'un montant qui l'incitera à faire l'appel.
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