Un homme de 28 ans, Sothea Sinn, jouait au Carribbean Stud Poker à SkyCity Casino en Nouvelle-Zélande. En 2004, ce joueur avait demandé au casino dempêcher l'accès à sa conjointe et lui dû à des problèmes de jeu. Combiné à son auto-exclusion, le casino a insisté que pour qu'il puisse revenir au casino, il devait d'abord rencontrer des experts afin de régler ses problèmes de jeu compulsif.
Croyant son auto-exclusion terminé, Sinn s'est présenté au casino de Skycity pour y jouer du poker de type « Carribbean Stud », un type de poker EV- où le joueur joue contre la maison. Surprise, M. Sinn frappa le gros lot de 60 000$ Néo-zélandais, soit environ 45 000$ canadien. À son grand désarroi et dégout, le casino lui a alors refusé le grand prix : quoique son auto-exclusion était bel et bien expiré dans le temps, M. Sinn n'avait pas suivi aucun traitement tel qu'exigé par le casino en 2004. N'ayant pas répondu à cette demande, son auto-exclusion était donc toujours en cours et M. Sinn ne pouvait donc pas se retrouver à l'intérieur de l'établissement. Le SkyCity Casino a donc refusé de lui payer son gros lot. Il n'a également pas été en mesure de se faire rembourser les 20 000$ qu'il avait misé préalablement à son gain.
« J'étais dégouté » a-t'il laissé entendre. M. Sinn compte mettre l'affaire devant l'autorité de régulation des jeux de la Nouvelle-Zélande.
Si le système de sécurité du plus gros casino de la Nouvelle-Zélande a été défaillant au point de ne pas détecter qu'une personne s'étant auto-exclus se trouvait à l'intérieur de son établissement, ce même casino ne devrait pas profiter de ses propres failles.
Plusieurs casinos autour du monde ont été critiqués au cours des dernières années à propos du fait qu'ils ne gardaient pas un il attentif aux listes d'auto-exclusion. Ces mêmes casinos se défendent alors qu'il est pratiquement impossible d'empêcher l'accès à tous les joueurs compulsifs.
Vous croyez que ça ne se passerait pas comme ça au Canada? Détrompez-vous!
En janvier dernier, la British Columbia Lottery Corporation a empêché Mike Lee de toucher son prix de 42 500$ gagné En 2007, M. Lee avait également signé son auto-exclusion pour une période de 3 ans. Depuis le 1er abril 2009, un document de la BCLC mentionne que « n'importe quel gros lot gagné par un joueur s'étant auto-exclus sera retenu et utilisé pour financer la recherche sur les problèmes de jeux ».
Le mois dernier, une dame de 54 ans, Joyce May Ross, poursuit civilement la BCLC et les casinos du Fraser Downs and Cascades pour négligence et bris de contrat, le tout pour le montant total de ses pertes depuis qu'elle a joint le programme d'autoexclusion, soit 331 000$. Mme Ross soutient que rien n'a été fait pour l'empêcher d'entrer au casino.
D'une main, les casinos capitalisent sur les pertes des joueurs compulsifs... et de l'autre, on leur refuse les gains quand ils gagnent. Il est quand même paradoxale que les tribunaux de la Colombie-Britannique ait à se pencher à la fois sur le fait que le casino ne rembourse pas les pertes d'une joueuse compulsive et à la fois sur le fait que le casino ne paie pas les gains à un autre joueur compulsif.
Un autre dossier à suivre...
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